Agrandir l'image - fenêtre modale Plan de la gare en aquarelle
Plan de la gare en aquarelle

Personnalités

Roger Gonthier (1884-1978) et Limoges : de l’art déco dans la ville

Licencié en droit, étudiant à l’école des beaux-arts de Paris, Roger Gonthier reprend le cabinet d’architecte de son père employé par la compagnie du Paris-Orléans. En1919, il est chargé de l’étude et de la réalisation de la nouvelle gare de Limoges.

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Proche de Léon Betoulle par son appartenance au mouvement radical, il s’intéresse au logement social, sujet de préoccupation en lien avec la résorption des nombreux habitats insalubres de la ville. Le Maire de limoges va alors lui confier un certain nombre de constructions au moment où la ville se transforme. Ses réalisations jalonnent la ville de Limoges et ses quartiers : bâtiments à vocation économique : Pavillon du verdurier, Abattoir ; à vocation sociale, Cités HLM : Beaublanc, les coutures, Louis Casimir-Ranson, Ernest Ruben, Léon Betoulle, Victor Thuillat.

La gare des Bénédictins et ses environs feront l’objet d’une attention particulière et Roger Gonthier se verra confier l’aménagement du jardin du champ de juillet, formant ainsi avec la cité des coutures un quartier restructuré.

La Gare des Bénédictins

Employé par la Compagnie ferroviaire Paris-Orléans, Gonthier propose la construction d’une gare en surélévation. Décrié par une partie de la population mais défendu par Léon Betoulle, le projet, validé en 1922, voit sa concrétisation avec le début des travaux en 1924.

Le bâtiment, inauguré en 1929 est orné d’un décor sculpté signé Henri-Fréderic Varenne et de verrières Art déco du maître-verrier Francis Chigot.

L’aménagement du champ de juillet

Roger Gonthier est chargé du réaménagement de cet ancien champ de manœuvres parallèlement à la construction de la gare des Bénédictins, ouvrant ainsi un passage champêtre entre la ville et sa gare. Toujours influencé par le style arts déco, l’architecte conçoit des lignes régulières, des parterres géométriques, et un escalier monumental. La grille qui l’entoure reprend des motifs floraux propres à l’art déco.

La cité des Coutures

Construite entre 1925 et 1932, cette cité aux abords de la Gare des bénédictins vient compléter l’aménagement du quartier du Champ de Juillet. Véritable innovation, la construction de ces logements est à l’époque  une réelle avancée sociale. Des bains douches et une école maternelle viennent compléter le confort des habitants jusque dans les années 1970. Ces immeubles, parés de briques claires et rouges ; avec leurs grilles stylisées en fer forgé et frises géométriques représentent des motifs Arts déco.

Pavillon du Verdurier

De structure octogonale, et à vocation utilitaire, ce bâtiment est construit après la destruction du quartier du Verdurier. De pavillon frigorifique à l’origine, il devient ensuite gare routière, puis le lieu d’exposition qu’il est actuellement. Ses murs extérieurs, aux décors céramiques remarquables, sont recouverts de grès flammés aux teintes vertes et bleues.

À Limoges, trois de ses réalisations sont labellisées patrimoine du 20eme siècle par le Ministère des affaires culturelles : La gare de Limoges, la cité des coutures, et le pavillon du Verdurier.

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