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Plan géométrique de 1815 de Jean-Baptiste Dutreix

Après la mise en œuvre d’un plan d’alignement de la ville de Limoges très détaillé par l’ingénieur des Ponts et Chaussées, Pierre Marie Jérôme Trésaguet, promulgué par ordonnance du 22 décembre 1775, la municipalité fait appel en ce début de 19ème siècle à un géomètre, du nom de Jean-Baptiste Dutreix, afin d’élaborer un nouveau plan d’urbanisme.

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Présentation du plan


Ce dernier est à l’origine de deux réalisations particulièrement intéressantes pour les chercheurs, à savoir :

  • le plan cadastral de Limoges de 1812 qui couvre l’ensemble communal du moment, divisé en sections de A à M,
  • le plan géométrique de 1815 de la ville et des faubourgs de Limoges, avec parcellaires, plus connu sous l’appellation de plan Dutreix.

Cet atlas (H 53,5 X L 69 cm), composé de 12 planches polychromes, a été réalisé à la demande du Maire, Louis, Comte de Villelume, en exercice d’octobre 1814 jusqu’en avril 1815.

Ce document offre une représentation du centre-ville, de ses faubourgs et des environs : au nord, jusqu’aux Coutures et Aigueperse, à l’ouest, au-delà de Montjovis, à l’est sur la partie rive gauche de la Vienne et, au sud, jusqu’à Beauséjour.

Il rend compte de l’état de la ville avant les profondes transformations qui vont se succéder tout au long du 19ème siècle, avec l’essor des grands équipements publics : construction des ponts Neuf et de la Révolution à partir de 1834, arrivée du chemin de fer en 1856 avec la gare des Bénédictins et des Charentes, développement de l’activité industrielle, transformation du centre-ville à la suite de l’incendie des Arènes de 1864 et de la destruction des quartiers insalubres du Viraclaud et du Verdurier entre 1890 et 1914.

Détails du plan

Particulièrement détaillé, notamment pour le centre-ville, ce plan permet de :

  • localiser les activités économiques de l’époque (pépinière royale, abattoir, filature de coton, moulin de kaolin),
  • visualiser des bâtiments aujourd’hui disparus (ancien cimetière des Arènes, maison centrale de détention au bas du faubourg Saint-Christophe dit des Bénédictins, couvent des  Visitandines, boulevard des Petits Carmes), ou en partie démolis (église des Jacobins).

 

Il permet également sur les parties peu urbanisées de la ville de localiser l’emplacement exact et les contours des terres, des prés et des jardins, des cours et des terrasses.

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