Place de la République

Origine et création

C’est à la suite de la vente et de la démolition de l’abbaye de Saint-Martial, en 1794, que se forme un grand espace libre, en plein cœur de ville : la place Royale, future place de la République, par une délibération du Conseil Municipal du 20 juillet 1880. Pendant le 19ème siècle, la place devient le point névralgique de Limoges, non seulement un lieu de promenade, mais également un lieu commerçant, avec ses nombreux cafés et boutiques. Elle voit aussi se dérouler de nombreuses attractions foraines, à l’occasion des foires de la Saint-Loup et des Saints-Innocents.

Évolutions

Jusqu’en 1850, de nombreux projets de transformation de la place sont élaborés, dont celui de Viollet le Duc qui propose en 1878 d’y construire un nouvel Hôtel de Ville. En 1900, il est envisagé d’y aménager une galerie commerciale, un kiosque et une fontaine. Mais aucun de ces projets n’aboutit et seules des acquisitions de maisons se font dans la perspective du déblaiement du pourtour de la place.

Sur la place de la République vont toutefois se succéder plusieurs bâtiments emblématiques : le théâtre municipal achevé en 1845, renommé par la suite salle Berlioz et détruit en 1962, à l’occasion des travaux de remaniement de la place ; le casino, inauguré en 1901 et démoli au milieu du 20ème siècle. C’est également sur cette place qu’a lieu la première séance du cinématographe en 1896, suivie par la création de plusieurs cinémas.

Au cours des années 1960, la place est ensuite l’objet de transformations radicales : la démolition des bâtiments du 19ème siècle, remplacés par des immeubles contemporains ; la création d’un parking souterrain et d’une dalle centrale. Ces grands travaux permettent la découverte de la crypte Saint-Martial, lieu de sépulture du saint, premier évêque de Limoges, mort au 4ème siècle, qui sera valorisée parallèlement à la représentation sur la dalle contemporaine de l’ancien périmètre de l’abbaye de Saint-Martial.

À voir

En 2015, un nouveau projet de réaménagement de la place est décidé, pour  lui redonner un positionnement culturel et une cohérence contemporaine. L’objectif est d’aboutir à la création d’une grande halle avec de nombreux commerces, à la mise en valeur des vestiges découverts durant les fouilles, en lien avec le projet d’un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP).