Regards sur images

Quand les majorettes de Limoges défilaient au pas cadencé !

1964 : un gymnaste, Gilles Lacotte fonde un groupe de majorettes au sein de l’Amicale Laïque du quartier du Sablard. Défilant sur la voie publique en groupe, au rythme de musiques chorégraphiées et maniant un bâton, la troupe des majorettes accompagne les manifestations populaires.

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Les majorettes trouvent leur origine aux  Etats Unis, et s’inspirent des tambours Majors, qui depuis 1872, avaient pour fonction d’harmoniser le pas des fanfares militaires. Le mot se féminisera en Tambour Majorette à partir de 1927. Par la suite, seule l’abréviation majorette subsistera.

C’est en 1965  que la toute nouvelle troupe des « Majorettes du Sablard » fait son apparition lors du carnaval de Limoges, vêtues de costumes en feutrine confectionnés par la section couture du lycée technique de Limoges. Au fil des années, les costumes évolueront sur le fonds et la forme : la tenue en tergal se compose d’une veste blanche à brandebourgs avec épaulettes or, d’une jupette plissée blanche et d’un shako blanc avec plumet. Le blanc rappelle la porcelaine de Limoges et l’or les incrustations réalisées par les grands artistes dans les manufactures de Limoges.

A partir des années 70, la jupette devient bleu roi, les tissus prennent des couleurs vives et lamées,  les justaucorps font leur apparition, et les attributs militaires (épaulettes et brandebourg) disparaissent pour laisser place par la suite à des tenues davantage inspirés des spectacles de cabaret : Le costume amarante s’accompagne désormais d’un col montant, d’un diadème surmonté  d’un plumet, de colliers en strass, d’éventail de plumes de dos tenues par un carcan.

Leur notoriété grandissante les amène à accompagner à Limoges et dans d’autres départements les élections de miss, le Tour de France, ou encore à participer à des animations commerciales, des fêtes de village, des carnavals, et les matchs du CSP. Les Limougeauds ont pu les applaudir lors de la cavalcade de 2019.

Les troupes de majorettes vont évoluer dans leur pratique, donnant  naissance au « Twirling bâton » reconnu comme sport en 1985. Mélange de danse, de théâtre, de gymnastique et de maniements de bâtons, cette discipline sportive mixte,  est comparable à la gymnastique rythmique et sportive. Des compétitions internationales sont organisées, et c’est la ville de Limoges accueille celle de 2019. Ce sont plus de 1200 athlètes de tous les pays qui se sont mesurés au Zénith de Limoges devant 15 000 spectateurs.

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